Association santé et longévité active

Roger Castell

La Sécurité Sociale et le système hospitalier sont de magnifiques témoins de la solidarité humaine, qui font honneur à la France. Malheureusement, ces réalisations sont en difficultés (financières et médicales) en raison du nombre très élevé de malades devenus « chroniques ». Or, il est possible d’enseigner à la population les notions de prévention active pour éviter les maladies de dégénérescences, qui ont rendu nécessaires de coûteuses structures de soins et d’accueil actuellement surpeuplées : les Hôpitaux spécialisés, les Maisons de retraite et les EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).

J’ai eu personnellement la chance, alors que j’avais plusieurs problèmes de santé, de rencontrer entre 32 et 40 ans, des thérapeutes de grande valeur, véritables professeurs de santé, qui m’ont fait comprendre mes erreurs et m’ont donné les moyens de les corriger. J’ai compris, pour l’avoir vécu, que le malade est le plus souvent victime de son ignorance, de son imprudence ou plus rarement d’une malchance. Soit il ne sait pas et il prend de mauvaises habitudes par imitation ou par suite des suggestions publicitaires dont nous sommes de plus en plus harcelés. Soit il sait que son habitude est mauvaise pour lui (fumer par exemple) et il agit contre son propre intérêt, par routine ou par dépendance. Soit, il a été en contact avec un produit toxique (amiante, radioactivité…), qui l’a contaminé à son insu. Par la suite, le malade entretient, sans le savoir et parfois sans le vouloir, le mal qui le fait souffrir ou qui va le faire souffrir.

Actuellement, la situation est très préoccupante, puisque sur une population de 66 millions d’habitants, près de 20 millions (soit 1 sur 3) sont atteints de maladies dont certaines sont devenues chroniques, car la seule solution a consisté à prescrire des médicaments chimiques (comprimés ou gélules), que le patient est amené à avaler pour le reste de sa vie !

Les coûts des traitements médicaux et des opérations atteignent forcément des sommes énormes pour la collectivité, ainsi, par exemple, le seul traitement annuel contre le diabète coûterait plus de 15 milliards d’euros remboursés par la Sécurité Sociale.

Pour sortir notre système de santé du risque de la faillite, l’enseignement des règles de la prévention active est une solution efficace et durable. Elle est déjà engagée par des services officiels comme ceux de « Santé publique France » et je souhaite m’inscrire modestement dans cette action. Je pense, en effet, qu’il faut agir avant d’être malade, car la simple application des conseils de la vie saine, permettra de réduire les maladies chroniques, d’éviter les dépendances et d’augmenter la longévité active du plus grand nombre, pour agir, aimer et participer à le vie collective le plus longtemps possible.